Inda-Bar… « in da coeur »

Edouard Amoiel

14 février 2024

Retour chez Inda-Bar, le fief gourmand de Morad El-Hajjaji à la rue Henri-Blanvalet. Les mots d’ordre : rigueur, charme et bonheur !

Il y a des établissements qui forcent le respect. Des maisons qui savent recevoir avec autant d’élégance que de passion. Cette passion qui est justement au cœur du métier de restaurateur. Beaucoup de personnes l’oublient au quotidien, d’autres la vivent à chaque service, et ce, au prix de grands sacrifices. Le propriétaire des lieux, Morad El-Hajjaji, est de cette trempe-là, de ces patrons qui ont les yeux partout. Il est un meneur qui possède la connaissance et le savoir et qui s’efforce de transmettre les notions d’une restauration malheureusement en voie de disparition. Une prouesse qu’il réussit depuis plus de cinq années, et qui lui a permis de séduire et fidéliser une clientèle genevoise aussi exigeante que changeante.

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Atmosphère, atmosphère

Tout en gardant l’ADN de son restaurant Inda-Bar, Morad El-Hajjaji a su faire évoluer son établissement au fil du temps. Une référence en matière d’ambiance festive « à la genevoise », qu’il cultive savamment sans jamais tomber dans la vulgarité ni la décadence d’une certaine restauration prosaïque (nous laisserons ce genre de pratique houleuse aux groupes hexagonaux confondant restauration avec catering et événementiel). Il sait bien que la vie est un combat et qu’une pièce de théâtre se rejoue à chaque service. Le résultat ? Une salle comble et des convives heureux de déguster une cuisine indienne contemporaine,  constante  et des plus gourmandes.

Comment expliquer ce succès ? L’abnégation, sûrement. Puis, inévitablement, le travail d’un patron exigeant avec lui-même et, de facto, avec les autres. L’un des facteurs de la rançon de la gloire. Ensuite, il y a la carte des vins… et dire que Morad a commencé sa sélection avec une dizaine de références seulement et qu’il compte à ce jour près de 1’000 flacons. Dans son établissement, le niveau de service attentionné, régulier est des plus efficaces et impose des standards de référence que nous souhaiterions voir s’étendre bien au-delà de nos contrées genevoises. La cuisine indienne s’équilibre judicieusement entre respect des traditions et « twist » moderne. Finalement, ne serait-ce pas la recette de la longévité ? Facile, pensez-vous ? Détrompez-vous…

Inda Bar Mets ©EAmoiel

Prochains chapitres

Serein, Morad El-Hajjaji ? Hors de question pour ce passionné de vin de se reposer sur ses lauriers. Avec son Inda-Bar et malgré les aléas de la vie, il continue d’écrire une des pages les plus significatives de l’histoire gastronomique genevoise. Quels en seront les prochains chapitres ? Croyez-moi, vous serez là pour les lire…