Cuisine virtuelle

Edouard Amoiel

16 février 2022

Ils sont trois, ils sont jeunes et lancent Food Act, le premier food court digital de Suisse. Avec l’un des fondateurs, découvrons un monde qui réunit la nourriture réelle et la technologie virtuelle.

Edmond Marsch a tout du jeune entrepreneur : la motivation, les anglicismes et la cool attitude décomplexée qui va avec. C’est peut-être ça la nouvelle vague, celle qui se tourne vers l’avenir et nous embarque dans un monde professionnel et (forcément) virtuel.  Une génération aux multiples talents, qui se frotte sans complexe à la dure réalité du marché en développant l’innovation. Alors que nous vivons dans une ère pleine d’incertitudes, prenons un peu d’altitude grâce à ce projet ambitieux porté par des jeunes doués. 

© Food Act

Le temps des cerises

Ce sont peut-être les cerises du jardin familial qu’Edmond revendait sur le marché de Rivaz à l’âge de 4 ans qui lui ont donné le goût d’entreprendre. Passionné par le milieu culinaire, il intègre l’École Hôtelière de Lausanne avant d’atterrir derrières des fourneaux. « Afin de réellement comprendre le métier, il faut malgré tout faire une expérience en cuisine. Même si l’on ne souhaite pas en faire obligatoirement son métier ». Avec l’avènement des livraisons de repas à domicile, l’entrepreneur en devenir part à la recherche d’un local à Lausanne en vue de créer son concept de cuisine fantôme (une cuisine sans un espace physique pour les clients et qui opère entièrement en ligne).

Étude de marché en poche, il se lance dans cette aventure digitale en créant la société Food Act, en association avec Olivia Lamarche-Brunisholz et Marc Lamarche. Leur idée ? Proposer des univers culinaires innovants, variés, de qualité et adaptés à la livraison. « Notre objectif est de réunir plusieurs influences gastronomiques au sein d’une même commande ». Pourquoi ne pas se laisser tenter par la recette vietnamienne du bœuf sauté aux vermicelles, un bol de riz japonais au tofu accompagné d’un œuf mollet mariné au soja ou encore par des pépites de poulet marinées dans un mélange d’épices, panées et frites, s’inspirant des marchés taïwanais.

© Food Act

Croissance

La restauration traditionnelle a-t-elle encore un avenir pour cette jeunesse intrépide ? « La commande en ligne répond à des besoins complètement différents de l’offre de restauration traditionnelle. Nous nourrissons des personnes qui ne souhaitent pas cuisiner. Le restaurant est une expérience en soi, notre concept en est un autre ». Actuellement, la petite entreprise opère une levée de fonds et ne connaît pas la crise ; avec plus de 2’000 repas servis au mois de janvier dernier, Food Act présente une croissance mensuelle de 15% depuis son lancement en juin 2021. Bonne route…

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