Clément Masson; itinéraire d’un sous-chef en quête de sens
Originaire du Vercors, Clément Masson grandit dans une famille baignée dans la gastronomie : un père cuisinier et une grand-mère restauratrice. C’est donc tout naturellement que l’envie d’entrer en cuisine le suit depuis l’enfance. C’est lors d’un stage au Louis XV chez Alain Ducasse qu’il croise la route de Freddy Garanjoud. Une première collaboration, avant de poursuivre son parcours chez Régis et Jacques Marcon, où il développe son goût pour les herbes et la cuisine végétale. Quelques années plus tard, Freddy le recontacte pour l’ouverture de son nouveau restaurant à Genève : Matière. Clément accepte sans hésiter et arrive en avril 2023 pour prendre le poste de sous-chef.

Créativité culinaire
L’opportunité est idéale : un nouveau projet, une nouvelle ville et surtout une autre façon d’exercer ce métier. Après les brigades hiérarchisées des grandes maisons, Clément découvre la richesse d’une petite structure. « Quand on est peu, on cuisine plus et surtout plus varié. Il faut toucher à tout et pour un passionné de cuisine, c’est un vrai plaisir », confie-t-il. Travailler avec Freddy l’a aussi beaucoup aidé à développer son côté créatif. Dans les restaurants étoilés, on reproduit, tandis qu’ici, il peut inventer. Exercice difficile au début, mais qu’il adore aujourd’hui.
Chez Matière, la carte se construit donc à plusieurs et chaque plat naît d’un produit de saison. Les idées fusent, s’échangent et se peaufinent ensemble. Il n’y a pas de hiérarchie figée, juste une équipe soudée où chaque voix compte. Le point fort du duo Clément-Freddy, c’est leur passé commun. Ils se connaissent, savent qu’ils partagent la même vision et la même manière de travailler, ce qui rend leur collaboration naturelle. Cette complicité est la base sur laquelle ils ont construit Matière.

Passion végétale
Côté cuisine, Clément se passionne pour le végétal. Il y voit une liberté infinie, un terrain de jeu où il peut créer des plats qui font oublier l’absence de protéines animales. Il aime aussi aller cueillir lui-même les herbes qu’il cuisine, comme il le faisait chez Marcon. « Servir des produits qu’on a soi-même récoltés est une démarche complète et très valorisante », explique-t-il.
Aujourd’hui Clément sait où il veut aller : évoluer constamment, ne jamais stagner et créer des plats qu’il aime, sans jamais se forcer à travailler un produit qui ne l’inspire pas. Toute l’équipe est là depuis l’ouverture, portée par une belle ambiance, sans pression inutile. Les objectifs sont clairs, se faire plaisir et faire plaisir aux clients, parce qu’au fond, c’est pour ça qu’ils font tous ce métier.
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