Gigi Cucina & Bar, une séduction italienne

Edouard Amoiel
26 janvier 2025
Embarcation transalpine gourmande en direction du restaurant Gigi Cucina & Bar où le chef Andres Arocena et ses équipes proposent une carte des mets qui ne se limite pas aux pizzas.
Qui donc se rappelle de la Gare des Eaux-Vives avant le grand chantier entrepris récemment ? Il y avait le Buffet de la Gare d’un certain Serge Labrosse. Il y a toujours le charmant Bistrot des Voyageurs qui, je crois, continue de faire salle comble. Et… basta ! Puis, les travaux ont commencé … et sur la place, qui était un peu tombée en désuétude, on a pu constater un bouleversement et un changement radical du paysage urbain.
Une ancienne étudiante de l’École Hôtelière de Lausanne est venue apporter du renouveau et dynamiser le quartier. Avec La Micheline et Gigi Cucina & Bar, Camille Grange a su imposer sa vision culinaire avec énergie et enthousiasme, accompagnée du chef Andres Arocena qui contribue largement à ce succès. Un duo côté salle et côté fourneaux qui fonctionne à merveille. Pour le menu de la semaine, partons en immersion du côté de Gigi Cucina & Bar avec une entrée, plat et dessert des plus gourmands.

Le périple débute par de fines tranches d’espadon fumé rehaussé de quelques lamelles de poutargue, de tomates confites, de quelques quartiers de clémentine et de pignons. Une entrée marine incisive et gourmande à la fois. Merveilleusement assaisonné, ce premier plat du menu est en adéquation totale avec son intitulé et demeure un choix plaisant malgré le froid environnant.

Alors celui-là, mais celui-là ! Ce plat, là, une vraie beauté ! Un coup de cœur pour les gnocchis maison aux poireaux sous une mousse onctueuse. Aérien et léger, ce petit bout de bonheur vient accompagner des noix de Saint-Jacques rôties (encore translucides à l’intérieur) surmontées de morceaux de lard de Colonatta. Une autre surprise se cache au fond de l’assiette avec la purée de potimarron qui parachève ce plat tout en gourmandise.

Moment sucré avec la mousse au chocolat noir Guayaquil 64% et sa glace noisette du Piémont. Le dessert n’est pas tout à fait du même acabit que le salé ; il sera dégusté par gourmandise mais aurait mérité d’être travaillé davantage afin d’obtenir une consistance et une texture plus légères.
Bon appétit !