Le vitello tonnato du Dorian
Nous étions attablés dans la véranda à l’occasion d’un repas entre épicuriens. Désireux de passer un moment gourmand, nous avions décidé de nous retrouver au Dorian chez le chef et propriétaire des lieux Florian Le Bouhec. Devons-nous encore présenter ce cuisinier hors-pair qui fait incontestablement partie des acteurs de la sphère gastronomique genevoise et continue de séduire une clientèle variée et toujours plus nombreuse ? Difficile de ne pas être admiratif de son parcours qui commença il y a plus de 10 ans sur les bords de l’Arve au restaurant l’Artichaut.
Influence italienne
Aucun doute, il y a de l’Italie dans cette belle brasserie et cela lui va comme un gant. Un peu comme un retour aux sources, à l’époque de l’ancien propriétaire Paolo Pettina. Après les premiers mois d’une ouverture remarquée, les convives commencent à prendre leur marque et aiment s’accouder au bar, magnifiquement décoré de coquillages et crustacés, en se délectant de calamars frits en guise d’apéritif. Tandis que deux messieurs déjeunent à la table du chef et que des femmes sirotent du champagne aux douze coups de midi, le Dorian vit et respire le bonheur. L’ambiance est au beau fixe et la joie se lit sur les visages…Le bonheur est contagieux.

Après avoir dégusté un merveilleux artichaut frit sur un lit de straciatella, le choix du vitello tonnato apparaît comme une évidence. Occupant une place de choix dans le cœur des nostalgiques de la cuisine italienne, cette entrée que nous prenons en plat n’a pas besoin de s’imposer, elle est connue et reconnue sans pour autant éclipser les autres. Le vitello du Dorian est à l’image du restaurant : rester soi-même sans se préoccuper de ce qui se passe autour.
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