O’Pazo, hymne marin madrilène
En règle générale, il faut faire confiance aux locaux qui connaissent leur propre ville mieux que nous. Un lâcher prise gastronomique qui permet de faire, de temps en temps, des découvertes exceptionnelles. C’est ainsi que le restaurant O’Pazo s’est avéré être une parenthèse culinaire ensorcelante et intimiste. Vous pourriez passer devant cet établissement discret une dizaine de fois sans y prêter la moindre attention. Dès l’entrée, après avoir emprunté un long couloir en bois et dépassé le comptoir réfrigéré dédié aux produits de la mer, vous atteignez la salle principale à la décoration chic et élégante mais néanmoins privée de lumière naturelle. A noter : demander une table dans cette même salle afin d’éviter la salle du fond un peu plus sombre.

Institution marine
Même s’il ne remplit pas les critères d’un restaurant gastronomique, O’Pazo reste toutefois un établissement raffiné et distingué. D’ailleurs, une tenue correcte est exigée. Malgré une carte des vins des plus succinctes (voire même décevante au vu de la qualité du lieu), la carte des mets, quant à elle, est digne des plus grandes institutions marines. Nous évitons donc d’être tentés par un jambon ibérique en ce début de repas et prenons la sage décision de nous concentrer sur les délicatesses de la mer.

Nous commençons avec une merveilleuse salade de crevettes et moules accompagnée d’oignons doux et réhaussée d’une vinaigrette légèrement citronnée et poursuivons avec les palourdes à la marinière… une invitation à saucer son assiette avec un morceau de pain. Suivons ensuite les recommandations d’un maître d’hôtel bienveillant en succombant à l’inévitable riz fondant et croustillant, caramélisé dans sa poêle, sur lequel sont déposés des fruits de mer – Carabiniers de Huelva – confits comme il se doit. Pour terminer, un magnifique turbot vient parachever avec brillance un excellent déjeuner iodé.
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