Meyhanè, les mezzes d’Istanbul à Genève

Anaïs Richard

13 mai 2025

Départ imminent pour Istanbul. Au détour de la Place de Neuve, le restaurant Meyhanè, ouvert en 2022 par Saygin Sun, poursuit son parcours avec succès.

A l’origine, le Meyhanè est un établissement turc traditionnel qui sert des boissons locales. Connu à Istanbul comme un lieu de fête où l’on boit de l’alcool et où l’on mange des mezzes, que nous réserve le restaurant de Saygin Sun en version genevoise ? « Brasserie d’Istanbul », c’est ce que l’on peut lire sur la porte d’entrée. A l’intérieur : lumières tamisées, mobilier boisé, carrelage couleur tangerine et musique turque.

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Deux couverts chez Meyhanè ©Anaïs Richard

Les mezzes, une histoire de partage

Comme le veut la coutume, ce repas sera sous le signe du partage. A la carte, nous retrouvons un ensemble varié de mezzes froids et chauds. Notons tout de même que les entrées froides sont exclusivement végétariennes. Commençons donc par cet ensemble haut-en-couleur : une saksuka, un ezme crétois, un mücver de courgettes et des boulettes de lentilles.

Servis avec des pains pita, embarquons-nous dans un voyage gustatif au cœur de la Turquie. Habituée à la chakchouka traditionnelle maghrébine, sa version turque servie froide nous surprend. La ratatouille à base d’aubergines, de poivrons verts et de purée de tomates offre un savant métissage de saveurs estivales. L’ezme crétois est du même acabit grâce à un brassage relevé de poivrons rouges, fêta et ail. D’un autre côté, la douceur des boulettes de lentilles et de boulghour ainsi que le mücver de courgettes servi sur un lit de yaourt sont rehaussés par un goût d’aneth prononcé.

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Desserts traditionnels ©Anaïs Richard

Une carte variée, des rakis aux mezzes

Meyhanè signifiant « maison du vin », on s’attend à un large choix d’alcools et on n’est pas déçu : vins, bières, digestifs, rakis et apéritifs, de France, de Suisse et de Turquie, il y en a pour tous les goûts. Mais il est temps de déguster nos mezzes… Servis dans des assiettes individuelles, le côté « partageable » se perd un peu. Concentrons-nous sur le kadinbudu, des boulettes panées de bœuf haché. Enrobées d’une chapelure croquante, elles renferment un cœur fondant. Le mélange de viande hachée et de boulgour est relevé par une épice au goût fruité et acidulé, semblable à du sumac.

Retour aux intitulés… nous retrouvons également des poissons, mais seulement un plat chaud végétarien. Pour les garnitures, soulignons malheureusement une sélection assez limitée : salade et purée de pommes de terre seulement. Nous conclurons ce voyage gustatif avec un café turc et un ensemble de desserts traditionnels. Saygin Sun a su faire de Meyhanè un espace convivial où se confondent les saveurs, l’ambiance, le bruit des couverts et rappellent joyeusement sa terre natale. Nous avons hâte de découvrir ce qu’il nous réserve pour la suite !

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