Maison L’Orélic, sincérité et savoir-faire
Derrière la Maison L’Orélic, qui doit son nom à une contraction malicieuse des prénoms des propriétaires Aurélie et Éric Delansorne, se cache une table aussi chaleureuse qu’authentique. Cette adresse sur deux étages présente un décor éclectique et intimiste, ponctué de clins d’œil fraternels, grâce à des portraits de duos célèbres accrochés au mur. Mais c’est sur la terrasse, baignée de lumière, que nous profitons de notre déjeuner.

Cuisine vivante et carte mobile
À la Maison L’Orélic, la simplicité est une ligne directrice assumée. La carte évolue chaque semaine et propose une formule entrée-plat-dessert à un prix contenu qui ne néglige cependant pas la qualité. Commençons par des œufs mayonnaise, un classique hexagonal revisité avec une mayonnaise maison relevée de ciboulette et de pickles d’oignons rouges. Deux autres entrées s’invitent ce jour-là à la carte : une tomate-mozzarella et pesto au basilic ainsi qu’un tartare de bœuf coupé au couteau.
Place au plat principal : quel plat va remporter les suffrages entre un pavé de saumon au beurre blanc et des lasagnes aux légumes ? Ce sera finalement le suprême de volaille ! Une volaille jaune cuite à la perfection, tendre et goûteuse, escortée d’un écrasé de pommes de terre rehaussé à l’huile d’olive, apportant des accents méditerranéens. Une sauce onctueuse à la moutarde à l’ancienne vient compléter l’ensemble avec justesse. Notons la présence d’une lamelle de carotte, plus décorative que gustative, apportant néanmoins une touche colorée à ce tableau maîtrisé.

Un service complice pour épicuriens fidèles
Côté salle, Aurélie et Éric orchestrent le service avec efficacité et chaleur, entre attention, présence discrète mais réelle et ce supplément d’âme que l’on ne simule pas. Côté cuisine, le jeune chef Arthur Hutine et son second Théo Meunier maîtrisent le rythme du service malgré un restaurant qui affiche complet. Le rythme est soutenu, mais l’assiette ne trahit jamais la cadence. Un autre classique débarque en fanfare : une crème brûlée, entre croquant et onctuosité. Nous cassons la croûte de sucre caramélisé et nous délectons de plaisir.
La Maison L’Orélic cultive avec justesse l’art de la relation entre une cuisine de tradition, un service sans détour et l’âme d’un lieu habité par ses hôtes. En toute simplicité, certes, mais exécuté avec précision et honnêteté, ce restaurant de quartier est déjà un repaire d’habitués : on y revient pour l’assiette et on y reste pour l’ambiance.
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