Le Restaurant de la Plage, cadre idyllique et cuisine appliquée

L’été s’installe doucement sur les rives du Léman. Tandis que les fondues se font plus rares sur les tables des Bains des Pâquis, c’est sur l’autre rive que la scène gastronomique se réveille, à quelques pas de la Plage des Eaux-Vives. Au bout d’une passerelle discrète, baignée de lumière, le Restaurant de la Plage offre un panorama à couper le souffle.

Aux commandes, le chef Jean-Briac Monboussin, récemment primé Restaurant Durable de l’année 2024-25 par le concours ÀTable!, propose une carte courte, pensée pour respecter la saisonnalité et le terroir. Poisson du lac, carré d’agneau, gnocchis au Sbrinz, options végétariennes… Peu de plats mais un choix réfléchi qui cherche à plaire sans s’éparpiller.

Jeux de textures

L’entrée ouvre le bal en douceur : espuma de brouillade d’œufs, sucrine croquante, ciabatta grillée et charcuterie de bœuf séché. Une assiette pleine de contrastes, entre croquant, fondant et amertume, légèrement déséquilibrée par une pointe de sel trop présente. Toutefois, on se surprendra à saucer jusqu’à la dernière goutte avant le plat principal.

Quelques nachos faits maison nous permettent de patienter encore un peu avant l’arrivée des plats. J’opte pour une brochette de tofu et son ragoût de petits pois et oignons nouveaux, servie avec des croquettes de pommes de terre râpées. À la carte, on croise aussi un biscuit de tanche du Léman au beurre blanc, un pavé de rumsteck ou un carré d’agneau en suggestion, servis avec leurs petits légumes. De quoi ravir tous les palais.

Un final tout en légèreté

Quant au dessert, il fait mouche : un mille-feuille à la vanille de Madagascar. Entourée de trois biscuits croquants, la mousse de vanille est rehaussée par un praliné de noisette et un caramel au beurre salé. Un final gourmand après un repas généreux, sous les derniers reflets du soleil dans l’eau. Le Restaurant de la Plage séduit par son cadre et sa cuisine respectée et appliquée. Une adresse des plus agréables, où l’on vient autant pour l’assiette que pour le panorama.