Bruno Studer

17 juin 2025

L’hôtel Byblos à Saint-Tropez vient d’inaugurer son nouveau restaurant dédié à la gastronomie italienne. Un jardin transalpin discret et séduisant qui correspond en tout point à l’esprit des lieux.

Marcher le long de sa piscine, c’est un peu s’imprégner de l’histoire du palace tropézien emblématique qui a vu le jour il y a 58 ans dans ce village varois hors du commun. Avec ses façades aux couleurs jaunes, ocre et orange, le Byblos est un mythe, un songe d’une nuit d’été méditerranéenne et provençale à lui tout seul. Situé au cœur du village de Saint-Tropez, l’hôtel entretient un savant mélange de luxe, d’élégance et de désinvolture. Un savoir-faire hôtelier unique en son genre savamment entretenu et soigné jusqu’au moindre détail. Avec sa légendaire boîte de nuit Les Caves du Roy, le Byblos continue de traverser les modes et les époques avec une insouciance désarmante et un charme indéfinissable.

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Le Sky Bar au Byblos ©Stephan Julliard

La saga continue

Pour le millésime 2025, l’hôtel vient de redessiner son bar, remodeler sa terrasse et surélever un tout nouveau sky bar avec, au moment de l’apéritif, une vue à 180 degrés sur l’hôtel, les hauteurs du village, le golfe de Saint-Tropez et sa vue imprenable sur le coucher de soleil. L’instant est saisissant. Après avoir officialisé récemment un partenariat avec la chaîne de restaurants Zuma, le Byblos vient aussi de lancer son nouveau restaurant italien Il Giardino au bord de la piscine. Une invitation transalpine orchestrée par le chef Nicola Canuti qui a su s’imprégner de la culture gastronomique italienne sans tomber dans le « déjà-vu culinaire » de la botte.

Nous aurions pu débuter par une focaccia aux céréales et son pesto ou succomber à une stracciatella escortée de tomates cerises et anchois. Résistons aux appellations et prenons plutôt le parti de plonger un morceau de pain dans une merveilleuse purée d’artichauts, bagna cauda et son ragoût de seiche. Même si les codes palace sont en vigueur, ce plat est une invitation à saucer et nous réconcilie avec une pratique traditionnellement proscrite. Un bonheur gustatif quasi libertin qui enchante. Digne enchaînement avec le tartare de thon rouge rehaussé d’une sauce tonnato et accompagné d’une bruschetta grillée au feu de bois. Lorsque terre et mer s’assemblent pour mieux se ressembler.

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Gnudi, crème de gorgonzola et nduja ©Edouard Amoiel

Sgroppino limoncello

Alors que la douceur d’une nuit de juin s’installe paisiblement, nous partageons un merveilleux gnudi aérien aux épinards et à la ricotta, nappé d’une crème au gorgonzola. Afin d’apporter un léger coup de fouet et jouant le jeu des textures, de petits morceaux de nduja apportent du relief à ce plat gourmand. Poursuivons avec une association originale pour les saltimboccas nouvelle version, confectionnés avec du rouget. Un poisson de caractère qui assume parfaitement son mariage avec une fine tranche de jambon de Parme.

C’est en dégustant un sgroppino, préparé sans vodka mais avec un limoncello maison élaboré par le chef pâtissier Geoffrey Turpin, que nous contemplons une salle comble, heureuse et enjouée. Nous le sommes aussi ! Il Giardino est une dédicace gastronomique élégante à l’Italie, qui tient toutes ses promesses et laisse présager de belles agapes estivales.


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